Pour cette exposition collective au CACY, Rolando Bassetti a réuni onze artistes de générations différentes à s’exprimer sur les iconiques années 80 à travers leur travail : « Les invitations ont été faites en tenant compte de l’affinité entre leurs modes de recherche et leurs préoccupations. En effet, leurs travaux portent souvent sur l’histoire, la mémoire et la perception de la réalité. » Rolando Bassetti. Ce sont donce cinq plasticiens, un duo de photographes, un réalisateur et un musicien qui présentent des œuvres inédites proposant un regard nouveau sur ces flamboyantes années, marquant le dernier souffle des Trente Glorieuses. Sous le vernis tapageur de cette époque souvent fantasmée dans l’imaginaire collectif, se laisse deviner une anxiété grandissante avec l’épidémie du SIDA et une économie creusant de plus en plus le fossé des inégalités sociales. Malgré le malaise social ambiant, les 80’s ont été particulièrement prolifiques d’un point de vue de la création artistique, qu’elle soit dans l’art contemporain, la musique ou encore la mode.

Parmi les artistes invités, deux photographes signent des instantanés capables de raviver toute une époque à leur simple vision : Guy Bourdin, photographe français pour Vogue en 1970, donne le ton à l’entrée de l’espace d’exposition avec une image provoquant la narration qui suivra.

©Anne-Laure Lechat
Sur cimaises du centre d’art, la scène culturelle new-yorkaise est racontée à travers le regard du photographe Edo Bertoglio : la rencontre de deux mondes, deux cultures, entre Basquiat et Warhol. Véritable machine à remonter le temps, cette exposition nous met face aux enjeux de notre époque sous l’éclairage amibivalent de l’héritage de ces années ambiguës.
A voir jusqu’au 22 décembre 24.