A Lugano, ce printemps, ce sont les paysages qui sont célébrés, dans toute leur grandeur et simplicité à travers les yeux de Ferdinand Hodler (Berne, 1853 – Genève, 1918) et Filippo Franzoni (Locarno, 1857 – Mendrisio, 1911). Si Hodler n’a besoin d’aucune introduction tant son oeuvre a dépassé les frontières, Franzoni quant à lui, est resté relativement peu connu en dehors de la Suisse italienne.


Réunion artistique
Les chemins de ces deux hommes se rencontrent donc à plusieurs reprises et c’est la lettre de condoléances que Hodler adresse à Franzoni en 1895 au moment du décès de sa mère qui confirme qu’ils ont travaillé ensemble en 1893 car Hodler ne reviendra pas au Tessin avant 1899.


Rencontres picturales
Le parcours se déroule sur cinq salles où l’on découvre les oeuvres de ces deux artistes entre convergences et divergences. Cet ensemble de 80 tableaux qui est donné à voir comprend certaines peintures de Hodler provenant de collections publiques et privées importantes et qui ne sont pas souvent rendues visibles au public.
Au fur et à mesure de la visite des salles, le visiteur est plongé dans deux univers qui, si ils semblaient se rapprocher au fil du temps, nous emmènent vers des expériences très différentes. La dernière salle marque les directions opposées que vont prendre les deux artistes: là ou Hodler confirme sa peinture idéaliste hyper construite sur grands formats, Franzoni, lui, sombre peu à peu, en raison entre autre de sa maladie, dans une démarche introspective à caractère mythologique. Plus qu’une simple exposition donc, il s’agit de parcours de vies et de moments à découvrir à travers les oeuvres de ces deux hommes.
Jusqu’au 10 août au MASI, Lugano.

